Cisjordanie 1995>2023 Vivre et aimer à l’ombre du mur

“Aujourd’hui, les Palestiniens sont systématiquement soumis à des démolitions de logements et à des expulsions forcées, et vivent constamment dans la peur de perdre leur foyer”. Amnesty Internationnal, 2023

C’est encore plus vrai depuis le 7 octobre.

A un jet de pierre de Jérusalem, par delà le mur, Taybeh est le dernier village chrétien de Palestine. Un millier d’habitants, 3 églises et plus de 10.000 exilés éparpillées aux quatre coins du monde, du Guatemala à Dubai.

En ’48, les chrétiens représentait 20% des Palestiniens. En 2023, ils sont à peine plus d’ 1%. La plupart, Qu’ils n’imaginent leur futur qu’à l’étranger ou s’accrochent à la terre de leur ancêtres, aujourd’hui, la noirceur du désespoir a éteint toute lueur d’espoir dans leurs yeux

En ’95, les accords d’Oslo avaient ouvert la porte à un espoir ténu. De nombreux exilés revenaient. Nadim Khoury était de ceux-là. En 1994, il revient des USA pour ouvrir la première la première micro brasserie du Moyen-Orient. En 2023, la brasserie a acquis une renommée international. Le 7 octobre a mis un terme à l’export des bières et même à leur distribution en Cisjordanie.

Depuis le 7, toute route qui longe une colonie est fermée aux palestiniens. Les seules routes encore qui leurs sont encore accessibles sont des chemin de campagnes qui ne peuvent absorber le trafic.

En 1995, autour de Taybeh, il n’y avait aucune des colonies qui cernent aujourd’hui le village et pour la première fois, de mémoire d’hommes, de nombreux habitants n’ont pu récolter les olives. Des colons suprémacistes armés se sont emparés des champs en toute impunité.

Les habitants de Taybeh sont prisonniers sur leurs propres terres sans aucun espoir pour l’avenir.

Et pourtant, ils continuent à vivre, sourire, s’aimer et élever leurs enfants Un acte de résistance désespéré sous l’’ombre grandissante de l’état colonisateur.

Se tenir debout, envers  et contre tout !